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Thématique - Bâti
⚠️ Cette fiche s'appuie sur des définitions présentées dans la première partie du guide. La lecture de cette première partie constitue un préalable indispensable.
ℹ️ Les éléments présentés dans cette fiche se basent sur les connaissances actuelles issues de l'expertise du Cerema et de la communauté d'utilisateurs des données. Si les informations présentées vous semblent contradictoires avec les éléments en votre possession, merci de nous contacter afin d’éclaircir cette différence ou d’améliorer ces fiches.
proba_rprs est une variable permettant d’évaluer la probabilité qu’un local donné soit en résidence principale, en résidence secondaire, ou ne soit pas concerné.
Cette variable a pour objectif de classer les logements selon plusieurs modalités. On considère ainsi qu’une résidence principale est un logement d’habitation, occupé par un propriétaire privé, dans lequel il recevra sa taxe foncière.
Chaque propriétaire possède donc au plus une résidence principale. Les autres résidences occupées étant des résidences secondaires.
La variable créée a plusieurs modalités, le local pouvant être une résidence principale ou une résidence secondaire, ou ne pas être concerné par la méthodologie. Ainsi, il existe plusieurs codes, détaillés ci-dessous, exprimant pourquoi le local est exclu du calcul.
Code | Valeur |
---|---|
AC | ACQUISITION RECENTE |
INCONNU | CCTHP OU AUTRE VARIABLE NON RENSEIGNEE |
NC | PAS LOGEMENT D'HABITATION |
NO | NON OCCUPE PAR LE PROPRIETAIRE |
PM | PROPRIETAIRE MORAL UNIQUEMENT |
RP | RESIDENCE PRINCIPALE |
RS | RESIDENCE SECONDAIRE |
Le travail réalisé ne concerne que les logements d’habitation possédés par un propriétaire physique. Ainsi, les autres locaux, ainsi que les locaux d’habitation possédés par une personne morale (dont les SCI) ne seront pas concernés par ce classement.
Sur ces locaux, on retire les locaux qui sont loués ou vacants pour ne retenir que les locaux occupés, totalement ou temporairement, par le propriétaire. De même, pour des questions méthodologiques, les locaux qui ont connu récemment une mutation ne sont pas inclus dans le calcul, l’adresse de facturation de la taxe foncière pouvant être l’ancienne adresse du propriétaire.
Enfin, sur les locaux résultants, si l’adresse du bien est égale à l’adresse à laquelle le propriétaire reçoit sa taxe d’habitation, le logement est classé en tant que résidence principale. Si l’adresse est différente, le logement sera classé en tant que résidence secondaire.
Le logigramme ci-dessous résume les modalités et les variables utilisées.
Cette variable est expérimentale. Dans ce cadre, le Cerema est preneur d’un retour sur cette variable, sa fiabilité et ses conditions d’utilisation. En l’attente, la fiabilité a été volontairement dégradée pour inciter à la prudence.
Le site service-public.fr précise que : - Si vous avez une seule résidence en France, "votre résidence principale est votre lieu d'habitation au 31 décembre de l'année de perception des revenus". - Si vous avez plusieurs résidences en France, "votre résidence principale est celle où vous avez votre principal établissement au 31 décembre de l'année de perception des revenus. Il s'agit du lieu où vous résidez effectivement et habituellement, celui où vous avez les attaches les plus fortes. C'est, par exemple, le lieu où vous vivez avec votre famille, celui de vos intérêts professionnels".
En pratique, la notion de résidence principale ou secondaire peut faire l’objet d’un certain nombre d’interprétations, rendant la définition générale floue. Ainsi, une résidence dans une commune B dans laquelle le propriétaire passe 4 mois pendant l’été, ainsi que tous les week-end et les vacances, peut-elle encore être qualifiée de « résidence secondaire » ? Cela change-t-il si ce propriétaire est inscrit sur les listes électorales de la commune B ? On peut aussi citer l’exemple des personnes à cheval sur deux logements pour des raisons professionnelles, passant la semaine dans un studio près de leur lieu de travail, avant de revenir dans leur résidence familiale le week-end.
Ces situations complexes peuvent inciter certains particuliers à adopter des stratégies déclaratives, avec des déclarations ne correspondant pas forcément à la définition fiscale.
La définition reprend ici comme critère, la résidence à laquelle le propriétaire reçoit l’avis d’imposition. Cette définition repose sur l'hypothèse que le propriétaire fera parvenir l’avis d’imposition à ce qu’il considère être sa résidence principale. Selon cette définition, il est possible qu’un ménage loue sa résidence principale, et soit propriétaire de sa résidence secondaire.
Pour sa part, l’INSEE considère que « Une résidence secondaire est un logement utilisé pour les week-ends, les loisirs ou les vacances. Les logements meublés loués (ou à louer) pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires. » En outre, « La distinction entre logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile à établir, c'est pourquoi, les deux catégories sont souvent regroupées. ».
La méthode de constitution des résidences secondaires à partir des Fichiers fonciers a déjà été utilisée par certaines structures locales. Le Cerema s’est inspiré de ces méthodes pour créer cette variable.
Cependant, au vu de résultats légèrement différents entre les bases (cf infra), il est nécessaire de recueillir encore certains retours de la part d’utilisateurs avant de conclure sur la fiabilité de la variable.
La méthode d’observation liée aux Fichiers fonciers aboutit à des résultats légèrement différents d’autres sources. Ainsi, sur le département du Pas-de-Calais, en 2018, on mesurait :
Il faut toutefois noter que le champ ccthp, utilisé pour déterminer le statut d’occupation, a un retard d’un an dans les Fichiers fonciers par rapport à la base Filocom.
La méthode de reconstitution compare les adresses présentes dans la table "propriétaire" et la table "local". Ainsi, certains biens peuvent avoir leur adresse formatée différemment de celle du propriétaire (ex : 3 allée du Losc pour la table des locaux et Res des Champions, rue du Losc pour la table "propriétaire").
Dans ce cadre, on peut assister à une surévaluation du nombre de résidences secondaires potentiellement plus marquée sur certains territoires du fait de la qualité des adresses. Un travail est en cours pour améliorer la méthodologie, notamment en excluant des résidences secondaires les biens possédés par des mono-propriétaires.
Il est possible d’utiliser cette donnée pour pré-repérer les logements principaux ou secondaires :
proba_rprs | n |
---|---|
ACQUISITION RECENTE | 2% (1 729 055) |
CCTHP OU AUTRE VARIABLE NON RENSEIGNEE | 0% (347 647) |
NON OCCUPE PAR LE PROPRIETAIRE | 12% (9 092 590) |
PAS LOGEMENT D'HABITATION | 49% (36 656 874) |
PROPRIETAIRE MORAL UNIQUEMENT | 12% (8 826 348) |
RESIDENCE PRINCIPALE | 19% (14 352 236) |
RESIDENCE SECONDAIRE | 5% (4 122 264) |