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Bien démarrer avec les Fichiers fonciers
La parcelle délimite les contours d’un terrain et elle est définie par le cadastre comme étant :
Portion de terrain d’un seul tenant, situé dans un même lieu-dit, appartenant à un même propriétaire ou à une même indivision et constituant une unité foncière indépendante selon l’agencement donné à la propriété.1
La parcelle est constituée :
Enfin, une parcelle possède un identifiant, codé sur 14 caractères, composé :
Par exemple, la parcelle 59 001 000 AA 0022 :
Le numérotage parcellaire est effectué, à l’origine, sans interruption et par sections. Toute parcelle nouvelle ou modifiée reçoit un nouveau numéro pris à la suite du dernier attribué dans la section : en cas de modification (fusion, division...), il n'y a pas de réattribution d'un numéro ancien.
À chaque parcelle correspond 1 à N droits de propriété et 0 à N locaux.
Cette parcelle possède à la fois une surface fiscale déclarée et une géométrie.
Tout le territoire français n'est pas couvert : il existe environ 4% de la surface nationale qui est non-cadastrée. Il s'agit d'une limite importante des Fichiers fonciers (pour en savoir plus)
La subdivision fiscale (suf) est une partie de parcelle ayant la même nature de culture (c’est-à-dire la même affectation fiscale). Chaque parcelle est composée d’une ou de plusieurs subdivisions fiscales (sufs). Une suf indique l’occupation du sol.
Il existe trois tables concernant les sufs :
Les sufs ne sont pas géolocalisées, la représentation cartographique la plus fine s’effectue donc à l’échelle de la parcelle 2.
La parcelle en rouge contient ainsi 3 sufs, à savoir les bois (3), le terrain face à la maison (1), et la maison elle-même (2). Le contour parcellaire rouge est issu des Fichiers fonciers. Le tracé des SUF a été réalisé à la main pour les besoins de cette documentation, ces périmètres ne sont pas présents dans les fichiers fonciers.
Les sufs renseignent l'occupation du sol et les surfaces correspondantes. Pour cela, plusieurs variables existent. La plus couramment utilisée est cgrnum, avec 13 groupes de natures de culture différents, qui relèvent de 2 grands types d’espaces (urbanisé et NAF), selon la correspondance suivante :
code | valeur | Classement |
---|---|---|
1 | TERRES | NAF |
2 | PRES | NAF |
3 | VERGERS | NAF |
4 | VIGNES | NAF |
5 | BOIS | NAF |
6 | LANDES | NAF |
7 | CARRIERES | Urbanisé |
8 | EAUX | NAF |
9 | JARDINS | Urbanisé |
10 | TERRAINS A BATIR | Urbanisé |
11 | TERRAINS D AGREMENT | Urbanisé |
12 | CHEMIN DE FER | Urbanisé |
13 | SOL | Urbanisé |
Il est à noter que ces deux agrégations permettent d'assurer la fiabilité de la variable, et notamment de ses flux. Ainsi, par cette méthode, il est possible d'observer les changements des usages, qui passent de "NAF" à "urbanisé". Pour plus d'information, il est possible de se référer à la fiche variable cgrnum.
Au niveau de la parcelle, il existe en outre les variables dcntXX
(XX
étant compris entre 01
et 13
), qui renseignent le groupe. Ainsi, une parcelle de 4000 m² composée de 3000 m² de terres et de 1000 m² de type « sol » aura les variables dnct01
et dcnt13
égales respectivement à 3000
et 1000
.
Voici un extrait des impôts précisant le découpage en sufs3 :
Il n’est pas formé de subdivision fiscale distincte dans les parcelles bâties dont la superficie est inférieure à 1 000 m² :
Une unité foncière est un « îlot d'un seul tenant composé d'une ou plusieurs parcelles appartenant à un même propriétaire ou à la même indivision »4. Une unité foncière ne peut pas être à cheval sur deux communes et ne peut pas être coupée par une route.
Un cas fréquent d’unité foncière est une maison avec son jardin. La maison est sur une parcelle et le jardin sur une autre parcelle de même propriétaire.
Cas fréquents d’unités foncières : une maison et son jardin. Les parcelles sont délimitées par un contour rouge. Le fond des parcelles prend une couleur spécifique par propriétaire. On constate, pour l’unité foncière verte, que trois parcelles la composent pour un même propriétaire.
Sources : DGFiP - Fichiers fonciers 2011, IGN-BD Ortho 2009 – Cerema
⚠️ Dans le cas d’une unité foncière, l’information sur le bâti est regroupée sur une seule parcelle, dite parcelle de référence. Les autres parcelles sont dites composantes.
Par exemple, pour une unité foncière constituée de trois parcelles comprenant chacune une maison, la parcelle de référence indiquera trois maisons et les deux autres parcelles composantes n’en indiqueront aucune et apparaîtront comme non bâties.
Ce phénomène touche aussi les zones d'activités.
La reconstitution et la prise en compte des unités foncières sont importantes dès lors que l’on cherche à :
Pour reprendre l’exemple d’une maison et de son jardin, l'utilisation de la table des parcelles conduira à considérer que la parcelle jardin est indépendante de la parcelle maison. Au lieu d’indiquer que 1000m² ont été consommés, cette approche indiquera que seuls 600m² ont été consommés (parcelle maison).
Exemple d’unité foncière (en rouge) avec 37 locaux sur 2 parcelles (en noir): les locaux sont intégralement assignés sur la parcelle du dessous.
⚠️ Attention toutefois
Les unités foncières recréées ont un sens fiscal. Ainsi, elles ne regroupent que les parcelles de même compte-propriétaire, c’est-à-dire avec le même identifiant fiscal. Dans les faits, un particulier peut être propriétaire de plusieurs biens sans avoir le même identifiant fiscal (voir ci-dessous).
La reconstitution des unités foncières est complexe, car il n’existe pas d’identifiant d’unité foncière5.
Le comité technique des Fichiers fonciers a mis en place en 2014-2015 un sous-groupe pour travailler sur cette question. La méthode retenue pour la reconstitution d’unités foncières est basée sur une approche géographique. Le principe est d’agréger les propriétés parcellaires se situant à moins de 0,8 mètre les unes des autres pour prendre en compte les décalages de géométrie6. La reconstitution n'est réalisée que sur du parcellaire vectorisé (c'est à dire dont le contour parcellaire est présent : pour plus d'information, voir la partie consacrée à la géolocalisation)
Les problématiques de localisation de tous les locaux sur une parcelle unique concernent aussi les coproprités multi-parcellaires. De plus, la table des unités foncières ne couvrait pas tout le territoire : elle n'était créée que pour les ensembles de 2 parcelles ou plus. Des manipulations complexes étaient donc nécessaires pour créer des données avec une couverture totale de l'espace cadastré.
Depuis 2016, une nouvelle table agrégée a été créée, la TUP, reprenant à la fois les parcelles simples, les unités foncières et les copropriétés multi-parcellaires. Il est conseillé d’utiliser cette table pour toutes les études dans le champ de l’urbanisme et de l’occupation des sols.
La table des TUP est donc la table à privilégier pour disposer d'une information fiable à l'échelle locale.
L’utilisation des unités foncières peut être plus complexe. Si une étude a pour objectif de déterminer des éléments quantitatifs, la reconstitution est importante. Mais, si l'étude veut déterminer des tendances ou des comparaisons entre territoires, sur des périodes d'au moins trois ans, il n'est pas toujours nécessaire de travailler sur les unités foncières7.
Une unité foncière englobe a minima deux parcelles selon la définition utilisée par l’équipe Fichiers fonciers. Une parcelle englobe au moins une suf.
Définition de la DGFiP fournie pour la livraison des données Demande de Valeur Foncière. ↩
En réalité, une partie des suf a été géolocalisée dans le PCI vecteur. Cependant, cette géolocalisation étant partielle, pas toujours mise à jour, il n’a pas été jugé opportun de l’intégrer dans les Fichiers fonciers. ↩
CE, 27 juin 2005, n° 264667, cne Chambéry c/ Balmat ↩
On dit que le parcellaire est vectorisé lorsque l’on dispose du contour géographique des parcelles. Lorsque le parcellaire n’est pas vectorisé, on ne dispose que d’un point localisant la parcelle. ↩
La méthodologie complète est disponible à l’adresse suivante ↩
DREAL Nord-Pas-de-Calais, Cerema Nord-Picardie, Indicateurs de consommation d’espaces sur les SCOT du Nord-Pas-de-Calais - Fiche 1 – Consommation économe des espaces agricoles, naturels et humides, 55p., juillet 2013. Cette étude a démontré que la consommation d’espace sans reconstitution des unités foncières représentait 85 % des surfaces comptabilisées par la méthode des unités foncières et les résultats étaient corrélés à 99 %. ↩